J’avoue avoir été surprise, ou pour reprendre les termes de l’affiche, choquée, par la récupération de nos efforts .
Premièrement, être frontalier ne découle pas d’une souffrance qui peut être parfois une question de survie. Je rappelle ici que le taux de suicide est 10 fois supérieur chez les personnes en questionnement d’identité que celui des personnes cisgenres.
Je ne crois pas qu’être frontalier nécessite suivi médical, traitement hormonal, voire lourdes chirurgies, ni procédure dégradante devant un juge pour faire changer son passeport.
Deuxièmement, être trans*, et l’assumer, conduit trop souvent à la précarité, le taux de chômage des trans* étant 6 fois supérieur au reste de la population. Pour cette raison, les trans* vivent couramment dans des conditions matérielles très difficiles. Être trans’, et l’assumer, conduit-il aux mêmes résultats ?
Une organisation dont le site web est “frontalier.org” – où est le trans’ ? – essaye de récupérer à son compte la lutte d’une petite minorité pour faire reconnaître sa “normalité” en essayant de faire un amalgame entre des situations absolument pas comparables.