Il est extrêmement difficile de faire connaître la situation lamentable des chirurgies de réassignation en Suisse. Convaincus·es·x que la médecine helvétique est « une des meilleures du monde » par la litanie incessante des médecins et des caisses maladie justifiant de concert les coûts exorbitants des primes, les politiques n’entendent rien quand nous leur parlons de la réalité des opérations nous concernant. Notre opinion, fondée uniquement sur des faits, est détaillée dans notre rubrique Ressources.

Sur la base de témoignages écrits, nous avons pu convaincre Heidi News, site d’informations en ligne traitant, entre autres, régulièrement de questions de santé, d’investiguer sur la réalité des vaginoplasties pratiquées en Suisse.

Le site a mis gracieusement à notre disposition le fichier pdf de l’article publié le 1er décembre 2021 afin que les personnes non-abonnées puissent le lire également. Merci à la journaliste, Sophie Wogden, d’avoir pris le temps d’écouter les témoins et d’interviewer les acteurs pour se forger son propre avis.

Nous contribuerons sans relâche à faire éclater la vérité sur ce qui n’est rien moins qu’un scandale. Dans ce but, nous cherchons des hommes trans* ayant fait une phalloplastie en Suisse et ayant subi de nombreux désagréments ultérieurs. Merci de nous contacter à l’adresse contact@epicene.ch. Il faut être prêt à témoigner, même anonymement, dans la presse.

Mount Sinai Hospital, New-York – Un des hauts lieux reconnus pour les chirurgies de réassignation. Les techniques utilisées ne sont même pas connues en Suisse.

Nous soulignons également que, pour les hommes trans*, la mastectomie est entièrement à charge de la Lamal, et que les demandes systématiques de certains·es chirurgiens·nes d’un versement collatéral n’est pas justifié. Il nous paraît également hallucinant que des phalloplasties soient pratiquées épisodiquement par un chirurgien âgé de 78 ans.

Entre temps, notre service juridique travaille à faire admettre par les tribunaux que les chirurgies de réassignation pratiquées dans les hôpitaux suisses présentent des risques nettement plus élevés qu’à l’étranger. Et qu’il est de l’intérêt de tous (patients·es, assurances maladie, assurances sociales, famille) que, tant que les praticiens et hôpitaux locaux ne satisfont pas les critères posés par la WPATH, les opérations réalisées dans des centres reconnus à l’étranger soient remboursées.