Depuis la fin du mandat de Trump aux USA, les projets législatifs contre les femmes et les personnes LGBT se sont multipliés. Dans ce déferlement de haine, la population transgenre est particulièrement visée, puisque la moins bien protégée. Le 8 mai, la RTS relevait « la croisade législative historique » à laquelle devaient faire face les personnes trans* aux États-Unis avec plus de 470 projets de loi, essentiellement dans les états du Sud.

Nous aurions pu espérer que toute cette haine ne traverse pas l’Atlantique, mais force est de constater qu’elle s’installe en Suisse et à Genève également. Il n’est dès lors pas étonnant de retrouver ces positions portées par l’UDC, que cela soit au niveau national par deux initiatives anti-avortement et l’inscription de la lutte contre les minorités discriminées dans son programme en vue des élections fédérales de cet automne.

À Genève, le dépôt de 3 projets de loi au Grand Conseil (PL 13324, 13333, 13334), ainsi qu’une motion au Conseil municipal de la ville (M-1781) par les élus UDC vont dans ce sens.

 

Ce n’est pas parce que tu ne vois pas ma souffrance qu’elle n’existe pas !

En ce qui concerne spécifiquement les personnes transgenres, le PL 13324 est particulièrement significatif puisqu’il vise à invisibiliser la question du genre avant la majorité. En effet, le texte prévoit non seulement d’interdire la prise en charge médicale des jeunes en souffrance, mais également de parler d’identité de genre à des mineures à l’école, dans le sport ou dans la société en général. Pire, il faudrait dénoncer les personnes qui le feraient. Comme si de ne plus parler d’une souffrance la faisait automatiquement disparaître !

Nous avons besoin de vous dès aujourd’hui contre ce retour de l’obscurantisme et cette interdiction faite à des mineurs·es de bénéficier des meilleurs standards de soin pour la prise en charge de leur souffrance. Nous vous invitons à dépasser la seule marche des fiertés, et à vous engager en signant et faisant signer l’appel à soutenir l’approche transaffirmative lancé en novembre 2022 et qui réunit à ce jour près de 1’200 signatures, dont de nombreux médecins, psychiatres, psychologues et politicien·es dont 5 conseillers et conseillères d’État de tout bord.