Une importante décision de la Chambre Disciplinaire de Première Instance de Bretagne de l’Ordre des Médecins vient de retoquer le Conseil National de l’Ordre des Médecins dans son appel face au classement sans suite par le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins d’Ille-et-Vilaine d’une plainte qu’il lui avait adressée.

Cette décision, outre qu’elle peut intéresser nos membres frontaliers, est intéressante également eu égard à ce qui se passe actuellement à Genève à cause d’une association de parents faussement “mesurée”.

La gynécologue ayant prescrit un traitement hormonal à une femme trans* jouissant de sa capacité de discernement pleine et entière était attaquée sur les faits suivants :

– Elle recevait des patientes femmes trans*, alors qu’elle n’aurait dû selon le CNOM ne recevoir que des femmes…

– Elle a prescrit des hormones, ce qui devrait être réservé aux endocrinologues

– Elle ne respecterait pas des directives françaises de 2009, 2011 et 2015 relatives à la prise en charge de la transidentité par le corps médical, notamment l’intervention obligatoire du psychiatre.

La chambre disciplinaire vient de statuer sur ces 3 points entièrement en faveur de la gynécologue en relevant notamment que les directives sus-évoquées étaient obsolètes et en opposition avec les standards de soins privilégiés par nombre d’associations de médecins concernées (WPATH, Endocrine Society, UCSF). Ladite chambre relève également que, comme tout médecin, un·e gynécologue peut traiter des hommes et des femmes, ce qui est absolument nécessaire pour les personnes trans*, et que les hormones peuvent également être prescrites par un·e gynécologue, ce qui arrive fréquemment dans d’autres traitements que ceux liés à la transidentité.

Ce jugement devrait donner du baume au cœur aux médecins assignés à Genève devant la commission de surveillance des professions de la santé et du droit des patients pour des raisons voisines, mais fondées sur les mêmes attaques déguisées contre notre communauté.

(Source : Réseau Santé Trans)